TITULUS

Corpus des inscriptions de la France médiévale





Le projet


TITULUS est le mot latin par lequel on désigne le plus couramment une « inscription » au Moyen Âge, texte gravé dans la pierre des tombes et des églises, peint sur les vitraux ou l’enduit des murs, sculpté dans le bois ou en encore ciselés sur les bijoux et les objets d’orfèvrerie. Le projet TITULUS, mené par l’équipe du Corpus des inscriptions de la France médiévale (CIFM) au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM) de Poitiers, vient renouveler l’édition des sources épigraphiques.

En germe il y a déjà 10 ans sous une autre forme, ses grandes lignes ont été esquissées lors de la journée d’étude organisée pour les 40 ans du Corpus en 2014. Les recherches menées par l’ANR ORIFLAMMS (Recherche en ontologie, Descripteurs d'images, Analyse des formes et lettres des écritures médiévales multilingues, 2013-2016), le soutien de COSME (Consortium sources médiévales, labellisé par la TGIR Huma-Num) et le partenariat avec l’École des chartes (mémoire de master II « Technologies numériques appliquées à l’histoire » de Clara Renedo en 2016) ont permis de le concrétiser.


3 objectifs guident ce projet :

  • Proposer à un large public, chercheurs, étudiants, professionnels du patrimoine ou amateurs, des sources encore trop méconnues en les rendant accessibles via le web : d’une part par la numérisation des anciens volumes sur Persée (début 2017), d’autre part par une édition électronique en ligne des nouveaux tomes ;
  • Donner de nouveaux instruments de recherche ;
  • Proposer une édition dynamique, prenant en compte les nouvelles interrogations des chercheurs sur la culture visuelle, graphique et matérielle, la disposition, la gestion de l’espace d’écriture, tout en respectant la philosophie du CIFM depuis l’origine : la simplicité.

Une vision plurielle du texte :

Parce que l’inscription est pensée comme un espace visuel et scriptural, le cœur de la notice est la transcription, particulièrement développée afin de mettre en avant visuellement toute la réflexion paléographique sur les glyphes, les jeux de lettres, les abréviations, les espaces et les figures.

La démultiplication des visions du texte avait déjà été inaugurée avec le changement d’équipe du CIFM et le volume 23 en 2008, conscient qu’une transcription, une édition critique, une traduction, et même un croquis ou un cliché photographique sont autant de versions du texte-objet qu’est l’inscription.

Cette transcription est depuis le début de l’entreprise éditoriale du CIFM l’élément le plus mouvant, parce qu’elle est à la fois la manière dont on voit le texte et dont on veut le faire voir. Elle acquiert désormais sa stabilité par la finesse de l’encodage et devient le cœur de la notice dont tout va dériver, puisqu’elle permet, entre autres, de générer les index.

Outre l’édition du texte proprement dit, le lecteur trouvera les informations concernant le contexte, l’analyse paléographique détaillée, la bibliographie, un commentaire général et de clichés photographiques.


S’appuyer sur l’expérience des antiquisants :

L’édition proposée est en XML-TEI et reprend le schéma proposé par EpiDoc, la spécification de la TEI pour l’épigraphie classique, en l’adaptant aux spécificités de l’écriture médiévale.

Voici les principales règles d'encodage en XML-TEI qui ont été adoptées pour l'encodage des notices sur TITULUS :