TITULUS

Corpus des inscriptions de la France médiévale






Le Royaume latin de Jérusalem


L’épigraphie médiévale de l’Orient latin « ressemble à un désert scientifique » : c’est le constat que faisait Cécile Treffort dans un article de 2011. Les inscriptions de cet espace, traces d’une présence exogène par des manifestations graphiques, linguistiques et mémorielles dans des matériaux comme la pierre, le métal, la mosaïque etc., sont mal connues. C’est pourquoi l’édition des inscriptions du Royaume latin de Jérusalem (1099-1291) est un nouveau projet en cours (2020), destiné à devenir le prochain volume hors-série du Corpus des inscriptions de la France médiévale.

Plus de 300 inscriptions ont déjà été recensées, grâce à plusieurs missions de terrain (2019 et 2020) et au travail pionnier qu’avait réalisé Sabino De Sandoli en 1974, dans cet espace correspondant à peu près au sud Liban et aux territoires israélo-palestiniens actuels. En latin ou en français d’Outremer, teintés de parlers locaux, ces inscriptions sur peintures et mosaïques dans les lieux saints, sur la pierre des tombes des rois, des hospitaliers et templiers ou encore de la bourgeoisie locale, sur le métal des objets liturgiques dévoilent un nouveau visage de la culture graphique de la société levantine, cosmopolite et multiculturelle.

Contrairement aux volumes du CIFM, les inscriptions ne sont pas classées ici par leur lieu de conservation actuel, mais celui connu au Moyen Âge. Le corpus rassemble ainsi des pièces du xiie et du xiiie siècle aujourd’hui issues de musées ou de collections privées répartis dans le monde entier (en France, aux États-Unis, en Norvège, en Croatie, etc.).



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