Le défunt pour lequel cette inscription a été gravée n’a pu être identifié ; l’emplacement où se trouvait son nom a été endommagé[1]. Il est représenté sur la plate-tombe sous une arcade trilobée, en costume sacerdotal, les mains croisées et non jointes, avec un manipule au bras gauche, et au sommet le soleil et la lune. L’épitaphe elle-même indique qu’il était prêtre (sacerdos) et chanoine (canonicus). Le défunt est aussi qualifié de magister, c’est-à-dire gradué de l’université, et, comme il habituel, ce qualificatif est placé avant le nom.
Cette inscription est très classique dans sa composition textuelle et graphique. La formule hic jacet ouvre le texte et l’expression anima requiescat in pace vient le clore, comme pour de nombreuses inscriptions funéraires des XIIIe-XIVe siècles. Sur le petit côté inférieur de la dalle, le champ iconographique pénètre dans le champ épigraphique : les pieds du défunt viennent interrompre le déroulement de l’écriture, ce que signale la barre oblique dans la transcription. Cette mise en page est fréquente à la fin du Moyen Âge. Enfin, la date du décès est donnée en référence à la fête de la Pentecôte. Les datations grâce au calendrier liturgique, dont la fréquence augmente à partir de la seconde moitié du XIIe siècle, se répandent surtout un siècle plus tard, tout particulièrement dans le troisième tiers du XIIIe siècle, époque du décès de ce chanoine[2].