​ Bourges, Musée du Berry ​- ​Inscription funéraire pour Jeanne Van…  ​  ​


Bourges, Musée du Berry ​- ​Inscription funéraire pour Jeanne Van…

Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. 26, nº100 ​  ​


Description générale

Inscription funéraire pour une femme. 
Le support n’est pas précisément défini dans le catalogue du musée lapidaire, mais il devait s’agir d’une plate-tombe. ​ Pierre.  Dimensions du fragment : 17 x 84 x cm. État de conservation : fragmentaire. Inscription conservée, mais déplacée. Provenance : cimetière Saint-Ursin de Bourges. ​ Localisation actuelle : non identifiée dans les réserves du Musée du Berry lors de la mission du CIFM en juin 2012, malgré sa présence dans le catalogue du Musée lapidaire. Inscription gravée en creux.
Datation : XIIIe-XIVe siècle [selon la bibliographie].

Bibliographie

Texte d’après le catalogue du Musée lapidaire.
« Supplément au catalogue du Musée », 1884, p. 28 n°270 [texte].

Description paléographique

Disposition et type de lettres inconnus. Ponctuation régulière par trois points verticaux entre chaque mot. Abréviation par contraction dans le prénom.


Édition imitative


 ​HIC ​⁝ ​IACET ​⁝ ​IOHA ​⁝ ​VAN[---] ​ ​CVIVS ​⁝ ​ ​ANIMA ​⁝ ​ ​REQV[--- ​

 ​HIC ​⁝ ​IACET ​⁝ ​IOHA ​⁝ ​VAN[---] ​ ​CVIVS ​⁝ ​ ​ANIMA ​⁝ ​ ​REQV[--- ​

 ​HIC ​⁝ ​IACET ​⁝ ​IOHA ​⁝ ​VAN[---] ​ ​CVIVS ​⁝ ​ ​ANIMA ​⁝ ​ ​REQV[--- ​

Légende

Violet : caractères allographes.



 ​HIC ​⁝ ​IACET ​⁝ ​IOHA ​⁝ ​VAN[---] ​ ​CVIVS ​⁝ ​ ​ANIMA ​⁝ ​ ​REQV[--- ​

Légende

Bleu : mot abrégé.
Violet : signe d'abréviation.



 ​HIC ​⁝ ​IACET ​⁝ ​IOHA ​⁝ ​VAN[---] ​ ​CVIVS ​⁝ ​ ​ANIMA ​⁝ ​ ​REQV[--- ​

Légende

Bleu : enclavement.
Orange : conjonction.
Violet : entrelacement.



 ​HICIACETIOHAVAN[---]CVIVSANIMAREQV[---

Légende

Représentation des espaces entre les lettres tels qu'ils sont dans l'inscription.
Violet : signalement des figures qui s'interposent avec le texte.



Édition normalisée

Hic jacet Joh(ann)a Van [---] cujus anima requ[iescat in pace] .

Traduction

Ci-gît Jeanne Van[---]. Que son âme repose en paix.

Commentaire

D’après la bibliographie, il s’agit d’une inscription tumulaire. On peut supposer que le fragment conservé correspond au petit côté supérieur d’une plate-tombe, là où l’inscription à la fois débute et se termine (étant donnée la mise en page habituelle des inscriptions sur ce type de support, gravée sur le pourtour de la tombe, entre deux réglures, et formant un cadre pour l’effigie du défunt souvent représentée).

Deux expressions formulaires sont utilisées : hic jacet, formule liminaire de « repos » du corps défunt qui introduit son nom, et anima requiescat in pace, prière conclusive pour l’âme du mort[1]. La partie lacunaire du texte devait donner la date de décès, après le verbe obiit, ainsi que des informations biographiques sur la défunte (la femme étant habituellement située par rapport à leur mari et leur père). Sans que l’on puisse exclure une datation au XIIe, le formulaire, la ponctuation régulière par trois points verticaux, et le type de support invitent davantage à situer cette inscription au XIIIe ou au XIVe siècle.




[1] Sur ces deux formules, voir : Ingrand-Varenne E., « Formule épigraphique et langue : le cas de hic jacet » in Louviot E., La formule au Moyen Âge , Turnhout, 2012, p. 171-190.