​ Bruère-Allichamps, abbaye de Noirlac ​- ​Inscription funéraire pour Gumo  ​  ​


Bruère-Allichamps, abbaye de Noirlac ​- ​Inscription funéraire pour Gumo

Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. 26, nº120 ​  ​


Description générale

Inscription funéraire pour un abbé. 
Pierre.  Inscription disparue. Localisation : salle du chapitre. ​
Datation : milieu du XIIIe siècle [par identification du personnage] ou XIVe siècle.

Bibliographie

Texte d’après la Gallia christiana.
Gallia christiana, t. II, col. 196 [texte].

Description paléographique

Disposition inconnue.


Édition imitative


HIC ​IACET ​DOMNVS ​GVMO ​XII. ​ ​ABBAS ​DOMVS ​ISTIVS ​ANIMA ​EIVS ​REQVIESCAT ​IN ​PACE ​

HIC ​IACET ​DOMNVS ​GVMO ​XII. ​ ​ABBAS ​DOMVS ​ISTIVS ​ANIMA ​EIVS ​REQVIESCAT ​IN ​PACE ​

HIC ​IACET ​DOMNVS ​GVMO ​XII. ​ ​ABBAS ​DOMVS ​ISTIVS ​ANIMA ​EIVS ​REQVIESCAT ​IN ​PACE ​

Légende

Violet : caractères allographes.



HIC ​IACET ​DOMNVS ​GVMO ​XII. ​ ​ABBAS ​DOMVS ​ISTIVS ​ANIMA ​EIVS ​REQVIESCAT ​IN ​PACE ​

Légende

Bleu : mot abrégé.
Violet : signe d'abréviation.



HIC ​IACET ​DOMNVS ​GVMO ​XII. ​ ​ABBAS ​DOMVS ​ISTIVS ​ANIMA ​EIVS ​REQVIESCAT ​IN ​PACE ​

Légende

Bleu : enclavement.
Orange : conjonction.
Violet : entrelacement.



HICIACETDOMNVSGVMOXII.ABBASDOMVSISTIVSANIMAEIVSREQVIESCATINPACE

Légende

Représentation des espaces entre les lettres tels qu'ils sont dans l'inscription.
Violet : signalement des figures qui s'interposent avec le texte.



Édition normalisée

Hic jacet domnus Gumo XII abbas domus istius. Anima ejus requiescat in pace.

Traduction

Ci-gît le seigneur Gumo, douzième abbé de ce monastère. Que son âme repose en paix.

Commentaire

Gumo ou Gui est le douzième abbé ; ses dates d’abbatiat ne sont pas connues. Dom Estiennot ne mentionne pas d’inscription funéraire pour cet abbé. On constate une rupture dans le formulaire à partir de ce prélat : la prière de repos de défunt est donnée à la fin du texte et va devenir de plus en plus fréquente dans les épitaphes.


115-132 : Ensemble des inscriptions funéraires de l'abbaye

L’abbaye de Noirlac est une des onze abbayes de Cisterciens implantées dans le Berry. En 1136, une première communauté de douze moines de Clairvaux vient s’installer au lieu-dit « la Maison-Dieu », mais ce n’est que grâce à la donation d’Ebbes de Charenton en 1150, que la construction de l’abbaye commence. Le premier abbé est Robert de Châtillon. L’abbaye prend le nom de Noirlac en 1290.


Dix-sept inscriptions funéraires sont connues pour l’abbaye. Seize d’entre elles ont disparu et sont transmises pour la plupart grâce au manuscrit de dom Estiennot, qui a visité les monastères du Berry dans les années 1673-1674. Elles concernent soit des abbés, soit le fondateur du monastère et sa famille proche, soit des membres de l’aristocratie laïque. Un seul fragment d’inscription est conservé ; il a été retrouvé lors de fouilles récentes.


Dom Estiennot a regroupé les inscriptions suivant leur localisation : salle capitulaire, cloître, intérieur de l’église. L’habitude du CIFM est de suivre l’ordre chronologique, le lecteur trouvera donc d’abord les textes concernant les abbés suivant leur numéro d’odre dans la série, puis les inscriptions pour des laïcs suivant leur date de décès. Ces inscriptions sont difficilement datables à partir du seul texte transmis. Toutes les inscriptions sont composées de manière identique : hic jacet (ou jacet), nom et statut du défunt ; puis, à partir du n°121, formule de prière. Deux hypothèses peuvent être formulées : soit elles ont été gravées à chaque décès, au cours des XIIe et XIIIe siècles ; soit il s’agit d’une réalisation en série, faite a posteriori, peut-être au XIVe siècle.