​ Bruère-Allichamps, abbaye de Noirlac ​- ​Inscription funéraire pour Mathilde de Charenton  ​  ​


Bruère-Allichamps, abbaye de Noirlac ​- ​Inscription funéraire pour Mathilde de Charenton

Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. 26, nº128 ​  ​


Description générale

Inscription funéraire pour une laïque. 
Tombe. ​ Pierre.  Inscription disparue, mais encore lisible à la fin du XVIIe siècle. Localisation : salle du chapitre. ​
Datation : après 1243 [par identification du personnage].

Bibliographie

Texte d’après Deshoulières.
Thaumas de la Thaumassière, Histoire du Berry, 1689, livre X, chap. XV, p. 798 [texte] ; Deshoulières, « Monuments funéraires relevés en Berry par dom Claude Estiennot », 1921, p. 188 [texte].

Description paléographique

Disposition inconnue.


Édition imitative


HIC ​IACET ​NOBILIS ​MATHILDIS ​QVONDAM ​DOMINA ​CARENTONII ​

HIC ​IACET ​NOBILIS ​MATHILDIS ​QVONDAM ​DOMINA ​CARENTONII ​

HIC ​IACET ​NOBILIS ​MATHILDIS ​QVONDAM ​DOMINA ​CARENTONII ​

Légende

Violet : caractères allographes.



HIC ​IACET ​NOBILIS ​MATHILDIS ​QVONDAM ​DOMINA ​CARENTONII ​

Légende

Bleu : mot abrégé.
Violet : signe d'abréviation.



HIC ​IACET ​NOBILIS ​MATHILDIS ​QVONDAM ​DOMINA ​CARENTONII ​

Légende

Bleu : enclavement.
Orange : conjonction.
Violet : entrelacement.



HICIACETNOBILISMATHILDISQVONDAMDOMINACARENTONII

Légende

Représentation des espaces entre les lettres tels qu'ils sont dans l'inscription.
Violet : signalement des figures qui s'interposent avec le texte.



Édition normalisée

Hic jacet nobilis Mathildis, quondam domina Carentonii.

Traduction

Ci-gît la noble Mathilde, autrefois dame de Charenton.

Commentaire

Cette inscription est celle de Mathilde de Charenton (parfois nommée Mahaut), sœur d’Ebbes VII et épouse de Renaud de Montfaucon. Elle choisit d’être inhumée à l’abbaye de Noirlac, avec son fils Renaud II (voir l’inscription suivante), tandis que Renaud, son époux, fut enterré quelques années plus tard, à l’abbaye cistercienne de Fontmorigny. Noirlac reçut cependant un legs important de la part de ce dernier à son décès, comme le montre son testament en 1250.


115-132 : Ensemble des inscriptions funéraires de l'abbaye

L’abbaye de Noirlac est une des onze abbayes de Cisterciens implantées dans le Berry. En 1136, une première communauté de douze moines de Clairvaux vient s’installer au lieu-dit « la Maison-Dieu », mais ce n’est que grâce à la donation d’Ebbes de Charenton en 1150, que la construction de l’abbaye commence. Le premier abbé est Robert de Châtillon. L’abbaye prend le nom de Noirlac en 1290.


Dix-sept inscriptions funéraires sont connues pour l’abbaye. Seize d’entre elles ont disparu et sont transmises pour la plupart grâce au manuscrit de dom Estiennot, qui a visité les monastères du Berry dans les années 1673-1674. Elles concernent soit des abbés, soit le fondateur du monastère et sa famille proche, soit des membres de l’aristocratie laïque. Un seul fragment d’inscription est conservé ; il a été retrouvé lors de fouilles récentes.


Dom Estiennot a regroupé les inscriptions suivant leur localisation : salle capitulaire, cloître, intérieur de l’église. L’habitude du CIFM est de suivre l’ordre chronologique, le lecteur trouvera donc d’abord les textes concernant les abbés suivant leur numéro d’odre dans la série, puis les inscriptions pour des laïcs suivant leur date de décès. Ces inscriptions sont difficilement datables à partir du seul texte transmis. Toutes les inscriptions sont composées de manière identique : hic jacet (ou jacet), nom et statut du défunt ; puis, à partir du n°121, formule de prière. Deux hypothèses peuvent être formulées : soit elles ont été gravées à chaque décès, au cours des XIIe et XIIIe siècles ; soit il s’agit d’une réalisation en série, faite a posteriori, peut-être au XIVe siècle.