La graphie est très similaire à celle des inscriptions sur les cloches de Neuilly-en-Dun (notice n°155) et de Sidiailles (notice n°174). Il est néanmoins difficile de proposer une datation précise en ne s’appuyant que sur l’analyse paléographique, car l’écriture gothique reste employée pour les inscriptions campanaires parfois jusqu’au xviie siècle.
Le texte après Nicholaus forme un hexamètre léonin à rime riche (avec une erreur de quantité dans pius). Ce vers ne se trouve sur aucune des cloches inscrites connues. Saint Nicolas pourrait être le saint patron de la cloche, même si celles-ci ont plus souvent un nom féminin. La fonction d’appel de la cloche est clairement mentionnée par le verbe vocat (ce même verbe se trouve sur la cloche de Neuilly-en-Dun) et l’aspect sonore renforcé par voce. La mention de la voix rappelle la personnification dont fait souvent objet la cloche, non seulement parce qu’elle est baptisée ou plutôt bénie et porte un nom, mais également parce qu’elle use souvent de la première personne dans les textes épigraphiques qui l’accompagnent. Elle interpelle directement les lecteurs/auditeurs ici par l’emploi de la deuxième personne (vos).