Identification de personnages représentés. Peintures murales. x x cm. Champ épigraphique d’Ursinus : 30 cm, d’Austregisius : 45 cm.État de conservation : médiocre ; inscriptions très effacées (les noms Vicentius et Laurentius sont aujourd’hui pratiquement illisibles). Des restaurations ont été commencées en 1970 et poursuivies à partir de 1977 par l'atelier du restaurateur Baudouin. Inscription conservée in situ. Localisation : intérieur, embrasures des fenêtres de l’abside. Ces peintures sont protégées au titre des Monuments Historiques (elles ont été classées au titre objet le 01/12/1913, référence : PM18000476). Datation : milieu du XIIe siècle [critère paléographique].
Bibliographie
Texte cité d’après l’original vu en place le 18 mai 1991 et le 12 juin 2012. Deshoulières, « Chalivoy-Millon », 1932, p. 459 [texte fautif] ; Deshoulières, Cher, 1932, p. 75 [texte fautif et partiel] ; Deschamps, Thibout, La peinture murale en France, 1951108 [texte pour S. Austregisilus, mention pour les autres noms].
Description paléographique
Disposition horizontale au-dessus des nimbes, sur une ligne, sans aucun aménagement. Écriture capitale régulière, module étroit, tracé fin.
La boucle des R est petite, la traverse des N ne touche pas les deux extrémités des hastes, la forme du G est arrondie.
Présence d’empattements dans les terminaisons des lettres sous forme de filet. Absence de ponctuation et de décor. Hauteur des lettres : entre 5 et 6, 2 cm.
Les huits personnages représentés sont tous identifiés par leur nom, sans que celui-ci soit précédé de l’adjectif sanctus, comme le précisait Deshoulières.
Ils sont regroupés par deux autour de chaque fenêtre selon leur statut. Vincent et Laurent sont deux figures de diacres du IIIe siècle également associés dans les vitraux de la cathédrale de Bourges (déambulatoire, côté sud, première chapelle sud).
Urbain et Sixte sont deux papes, le premier étant le 17e pape, martyr à Rome en 230[1],
et le second 24e pape, martyrisé en 258[2].
Ursin et Austregisile (ou Outrille) sont deux évêques de Bourges, au IIIe et au VIIe siècle. Les deux dernières figures sont également des évêques de Bourges : saint Sénitien succède à saint Ursin sur le trône épiscopal de 280 à 296, tandis que deux prélats nommés Pallais occupèrent le siège aux IVe-Ve siècles.
136-140 : Ensemble des inscriptions peintes
Le prieuré de Chalivoy-Milon était une possession de l’abbaye bénédictine de Saint-Sulpice de Bourges dès le IXe siècle.
Primitivement dédiée à saint Sulpice, la dédicace de l’église évolue en 1127, date à laquelle elle est placée sous le patronage de la Vierge et de saint Sylvain, et sert à la fois au culte paroissial et monastique.
L’église possède un vaste ensemble de peintures murales datées du second quart du XIIe siècle, ornant principalement le chœur et l’abside, c’est-à-dire l’espace monastique. La nef porte encore quelques traces de décor.
[1]Bibliotheca sanctorum,
12,
col. 837-841 ;
Vie des saints et des bienheureux selon l’ordre du calendrier liturgique,
5, p. 485 ; Lexikon der christlichen Ikonographie,
8,
col. 513-515. [2]Bibliotheca sanctorum,
11,
col. 1256-1262 ;
Vie des saints et des bienheureux selon l’ordre du calendrier liturgique,
8, p. 105-110 ; Lexikon der christlichen Ikonographie,
8,
col. 378-379.