La langue utilisée est un latin non réformé dont les variations phonétiques se retrouvent dans l’orthographe : on trouve ainsi jacit pour jacet (l. 1) ou hec pour hic (l. 3). Si l’on excepte la première ligne, qui propose un texte funéraire assez commun (Lupicina hic jacet) : le texte est une citation du psaume 132 (131), verset 14, utilisée comme antienne pour l’office des défunts[2] et pendant le rituel des funérailles, devant la sépulture ouverte[3].
On ne connaît pas cette Lupicina[4] par ailleurs et on ignore l’importance de Pussigny au haut Moyen Âge. La première attestation du cimetière de Pussigny dans la documentation écrite date de 1064[5]. Toutefois, il remonte au haut Moyen Âge, comme l'attestent les nombreuses découvertes archéologiques faites autour de l'église[6]. L’intérêt majeur de cette inscription réside dans la citation du psaume, qu’on retrouve en contexte funéraire en particulier en Italie, mais pour une période plus tardive[7], et dans le sens inhabituel de lecture, avec des lignes qui se succèdent de bas en haut. Du fait de l’usage d’une écriture en partie minuscule, qui dénote plus une habitude de scribe que de lapicide, une datation paléographique est difficile. On peut proposer avec prudence le VIIIe siècle, sans assurance toutefois.