Description générale
Fonction indéterminée, peut-être funéraire.
Dalle funéraire. Pierre, calcaire. Collection de la Société archéologique de Touraine, n° inv. HG 948.2.1. L’inscription est gravée sur du calcaire blanc et on peut encore observer des restes de plomb fondu dans les lettres. La pierre est très mutilée et il n’en subsiste que l’angle situé primitivement en haut à droite ; le fragment conservé mesure 34 x 23 cm environ, pour une épaisseur de 9 cm. La notice succincte qui accompagne la pierre à l’hôtel Babou de la Bourdaisière précise : « Ce fragment, trop mutilé pour en connaître le sens, provient des ruines de Tours en 1940 ». La monumentale
Histoire de Marmoutier, manuscrit compilé par Sœur Robinet, religieuse du Sacré-Cœur de Jésus
[3], signale que ce fragment fut en fait découvert le 27 mars 1868 dans la cloison qui fermait le lieu des tombeaux dans la chapelle des Sept Dormants, sur le site de l'ancienne abbaye de Marmoutier
[4] ;
confié au chanoine Bossebœuf pour analyse, celui-ci proposa une restitution de l'inscription dans son ensemble sous la forme d'un texte de
consécration
[5]. Si celle-ci est intéressante, rien en l'état actuel du texte (qui est le même que lors de la découverte du fragment) ne permet de l'appuyer. La ressemblance formelle de cette inscription avec celles de Dodenus, provenant également de Marmoutier, de Sidrac et d'Adalberga, suggère qu'il pourrait s'agir d'une épitaphe, ce que les quelques lettres conservées ne contredisent pas.
Datation : IX
e siècle [datation paléographique].
Bibliographie
Lecture d’après l’original (vu à l’hôtel Babou de la Bourdaisière en 2002).
Treffort, Mémoires carolingiennes, 2007, p. 345 [mention] ; CIFM,
25, 2014, n°111, p. 130-131 [notice abrégée].
Description paléographique
L’écriture est relativement régulière et suppose le tracé préalable de lignes préparatoires.
Les mots ne sont pas séparés entre eux, mais on peut remarquer une ponctuation, marquée par trois points superposés, qui correspond peut-être à la distinction
de deux éléments différents du texte (par exemple identification du défunt et demande de prière). On compte trois abréviations
[1]
et deux enclavements
[2], nombre important par rapport à la taille du fragment.
Les lettres sont des capitales romaines, dont le ductus et le module rappellent l’inscription tourangelle d’Adalberga.