L’édition du texte est rendue difficile par l’état de conservation de l’inscription. Si la formulation ne semble pas originale, en particulier en ce qui concerne le souhait pieux et la demande de prière, il est impossible d’en restituer exactement la teneur. Il est tentant de lire le mot omnipotens à la fin de la ligne 2 ; la lettre O placée avant la ponctuation, effectivement tracée sur la dalle, rend pourtant difficile cette lecture, le mot potens se trouvant d’ailleurs appliqué lui aussi à Dieu, au Christ ou à la Vierge dans des poèmes épigraphiques de l’époque carolingienne[1].
Les remarques littéraires et linguistiques sont limitées par la conservation fragmentaire de la pierre. On peut soupçonner dans les quelques fragments restant une influence de la liturgie funéraire. Malheureusement, nous avons perdu, avec une partie de la pierre, l’identité du défunt et une éventuelle mention de date.
Malgré la présence d’une ponctuation, son caractère encore en partie aléatoire, de même que l’absence de toute onciale et l’extrême rareté des enclavements incitent à placer cette inscription dans la seconde moitié du IXe siècle. Les conditions de découverte, de même que le caractère anonyme de l’épitaphe, interdisent toute analyse historique trop précise.