Description générale
Inscription funéraire à caractère tumulaire.
Dalle funéraire. Pierre, ardoise. Cette inscription a été découverte dans les fouilles de la collégiale Saint-Martin à Angers ; elle était utilisée en remploi, écriture et décor vers l’intérieur d’une tombe (US 2591) située dans le vaisseau central de la nef, sous le sol du XI
e siècle. Elle est aujourd’hui exposée contre le mur sud de l’absidiole nord, près de la porte donnant accès au chœur (n° d’inventaire : SM. L. 014). Inscription sur ardoise. La dalle est presque entièrement conservée, mis à part aux extrémités. En haut de l’inscription, une ligne horizontale ornée d’un trait ondulé est surmontée d’une croix ornée et entourée d’un cadre décoré d’entrelacs. Les dimensions de la dalle sont les suivantes : H = 127 cm ; l. = 54 cm ; ép. = 5,5 cm. Le texte est inscrit dans la partie supérieure de la dalle ; une réglure horizontale double (l. 1/4) puis simple (l. 4/6) sépare les lignes. Comme dans le cas d’Autbertus, la dalle n’a été que sommairement préparée pour recevoir le texte, d’où une légère irrégularité de l’ensemble de la composition. Inscription complète ; état de conservation : bon.
Datation : 771 [datation interne correspondant à la paléographie].
Bibliographie
Texte établi d’après l’original vu en place en janvier 2008.
Prigent, Hunot, La mort en Anjou, 1996, p. 35 [mention ; dessin] ; Treffort, Mémoires carolingiennes, 2007, p. 144 [dessin] et p. 314 [mention, bibliographie] ; Treffort, « Le dossier épigraphique de Vouneuil », 2009, p. 107 [dessin] ; Treffort, « Un témoin de la vie politique », 2010, n°15 [texte] ; CIFM,
24, 2010, n°80, p. 101 [notice abrégée].
Description paléographique
L’écriture présente certaines particularités qui ne sont pas sans rappeler l’inscription d’
Autbertus, en particulier les caractères anguleux ou les hastes verticales qui dépassent. À deux reprises, on trouve des lettres minuscules (
H à la l. 2,
G à la l. 5). Les enclavements sont toutefois plus nombreux (
I dans
G l. 2,
I dans
C et
O dans
B l. 3,
I dans
C deux fois l. 5,
I dans
D l. 6), de même que les lettres conjointes (
T et
E l. 1,
M et
U l. 2,
N et
E de même que
M et
E l. 3,
D et
R l. 3,
A et
C l. 5). Deux abréviations sont également à noter, celles des mots
clericus l. 4 et
quod l. 5. Certaines lettres sont particulièrement originales et ne se trouvent nulle part ailleurs à la même période, comme le
O (rond avec quatre triangles, dérivé vraisemblablement d’un
O losange) ou le
G.