​ Angers, Saint-Martin (auj. : Service départemental de l’archéologie) ​- ​Fragment d’inscription funéraire  ​  ​


Angers, Saint-Martin (auj. : Service départemental de l’archéologie) ​- ​Fragment d’inscription funéraire

Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. Hors-série I, nº30 ​  ​


Description générale

Inscription funéraire. 
Dalle funéraire. ​ Pierre, ardoise.  Cette inscription a été découverte au cours de fouilles anciennes sur le site de la collégiale Saint-Martin. Elle n’a malheureusement pas fait l’objet, lors de sa sortie de terre, d’observations détaillées. Elle est aujourd’hui conservée au Service départemental de l’archéologie du Maine-et-Loire (numéro d’inventaire : SM L.009 ; classée au titre des Monuments Historiques le 23 avril 1981). Inscription sur ardoise. La dalle est fragmentaire et relativement abîmée. Le seul décor visible est constitué d’un cadre à double raie (bord gauche) ; ses dimensions sont les suivantes : H = 90 cm ; l. = 25 cm en haut, 19 cm en bas ; ép. = 6,5 cm. Le champ épigraphique couvre l’ensemble de la surface de cette pierre qui présente beaucoup d’imperfections et d’aspérités. Quelques traces de réglure sont encore visibles. Inscription fragmentaire ; état de conservation : moyen.
Datation : IXe siècle [datation paléographique].

Bibliographie

Texte établi d’après l’original vu en place en janvier 2008.
Treffort, Mémoires carolingiennes, 2007, p. 317 [mention, bibliographie] ; Treffort, « Un témoin de la vie politique », 2010, n°12 [texte] ; CIFM, 24, 2010, n°84, 104-105 [notice abrégée].

Description paléographique

L’ensemble est écrit en capitales romaines, sans onciale ; les réglures déterminent une écriture relativement régulière, bien taillée. Les lettres ne sont pas ornées et on n’observe sur les parties conservées ni enclavement, ni conjonction, ni abréviation. Les lettres mesurent environ 5,3 cm.





Édition imitative


1 ​[---]
2 ​ ​DET ​[---] ​
3 ​QVIEM ​[---
4 ​ ​PERE[--- ​
5 ​ ​N ​[.] ​N ​[---
6 ​ ​A ​[---
7 ​ ​SV ​[---
8 ​---

1 ​[---]
2 ​ ​DET ​[---] ​
3 ​QVIEM ​[---
4 ​ ​PERE[--- ​
5 ​ ​N ​[.] ​N ​[---
6 ​ ​A ​[---
7 ​ ​SV ​[---
8 ​---

1 ​---
2 ​ ​DET ​[---] ​
3 ​QVIEM ​[---
4 ​ ​PERE[--- ​
5 ​ ​N ​[.] ​N ​[---
6 ​ ​A ​[---
7 ​ ​SV ​[---
8 ​---

Légende

Violet : caractères allographes.



1 ​[---]
2 ​ ​DET ​[---] ​
3 ​QVIEM ​[---
4 ​ ​PERE[--- ​
5 ​ ​N ​[.] ​N ​[---
6 ​ ​A ​[---
7 ​ ​SV ​[---
8 ​---

Légende

Bleu : mot abrégé.
Violet : signe d'abréviation.



1 ​[---]
2 ​ ​DET ​[---] ​
3 ​QVIEM ​[---
4 ​ ​PERE[--- ​
5 ​ ​N ​[.] ​N ​[---
6 ​ ​A ​[---
7 ​ ​SV ​[---
8 ​---

Légende

Bleu : enclavement.
Orange : conjonction.
Violet : entrelacement.



1 ​[---]
2 ​DET[---]
3 ​QVIEM[---
4 ​PERE[---
5 ​N[.]N[---
6 ​A[---
7 ​SV[---
8 ​---

Légende

Représentation des espaces entre les lettres tels qu'ils sont dans l'inscription.
Violet : signalement des figures qui s'interposent avec le texte.



Édition normalisée

 [---] ​det [--- re]quiem [---] pere[nnis---] n[.] n [---] a [---] su [---].

Traduction

…donne…le repos…éternel…

Commentaire

Le texte est trop fragmentaire pour analyser sa forme littéraire, mais la langue utilisée semble être du latin réformé. Les quelques lettres qui restent suggérent une formule inspirée de la liturgie funéraire, proche de celle qu’on trouve par exemple sur les inscriptions de Dominicus[1] et Ingelsen[2] à Angers, ut det illi Dominus requiem sempiternam, ou celle de l’épitaphe du prêtre Eberfredus[3] à Melle, ut det ei Dominus vitam perpetuam.

L’usage exclusif de capitales romaines très régulières incite à placer ce texte au IXe siècle, peut-être même dans la première moitié. Toutefois, le caractère fragmentaire de la dalle invite à rester prudent et à adopter une datation large limitant également les possibilités d’interprétation historique.




[1] CIFM, HSI, n°45.
[2] CIFM, HSI, n°46.
[3] CIFM, HSI, n°63.