Angers, Saint-Martin (auj. : Service départemental de l’archéologie) - Fragment d’inscription funéraire sur ardoise
Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. Hors-série I, nº32
Description générale
Inscription funéraire à caractère tumulaire.Dalle funéraire. Pierre, ardoise. Dalle d’ardoise découverte en réemploi comme couvercle de sarcophage dans le vaisseau central de la nef de la collégiale Saint-Martin (US 2507) ; la mise en place date de la fin du Moyen Âge ou de l’époque moderne. La pièce est aujourd’hui conservée au dépôt du Service archéologique départemental du Maine-et-Loire (numéro d’inventaire L. 007). Les dimensions maximales de l’inscription sont les suivantes : H = 38 cm ; l. = 45 cm ; ép. = 4 cm. La dalle est fragmentaire ; aucun décor n’est visible, pas même un cadre. Le champ épigraphique couvre l’ensemble de la surface conservée. Les traces d’une double réglure sont en partie encore visibles et encadrent un texte relativement régulier, malgré un espacement variable des lettres, dû à une préparation médiocre de la pierre. Inscription fragmentaire ; état de conservation : moyen.
Datation : IXe siècle [datation paléographique].
Bibliographie
Texte établi d’après l’original vu en place en janvier 2008.Treffort, « Un témoin de la vie politique Ato », n°10 [texte] ; Treffort, Mémoires carolingiennes, 2007, p. 317 [mention].
Description paléographique
Les lettres sont presque toutes des capitales romaines, mis à part un C carré l. 3. Hauteur moyenne = 4 cm. Les lettres ne sont pas ornées et l’on ne note aucun signe de ponctuation, ni enclavement, ni conjonction, ni abréviation (du moins sur le fragment conservé).
Édition imitative
1 ---]DNM [---
2 ---] ERPET[---
3 ---] HOC IAC[---
4 ---] NOVE[---
5 ---] NNIS INC[---
1 ---]DNM [---
2 ---] ERPET[---
3 ---] HOC IA[---
4 ---] NOVE[---
5 ---] NNIS INC[---
Édition normalisée
[---] D(omi)n(u)m [--- p]erpet [---] hoc jac[et---] nove[mbris a]nnis inc[arnationis---].Traduction
…le Seigneur…perpétuel… ici repose… [est mort…] de novembre… l’an de l’incarnation…
Commentaire
Le texte est trop fragmentaire pour pouvoir retrouver le formulaire exact de l’inscription même si l’on reconnaît de façon certaine une formule tumulaire (hoc jacet) ainsi qu’une datation par l’année de l’Incarnation, avec vraisemblablement une erreur de cas pour [a]nnis, au lieu de anno incarnationis. On peut également supposer un vœu pieux au début du texte (construit avec Dominus à l’accusatif) et une formule obituaire commandant la date (du type qui obiit).
L’usage presque exclusif des capitales romaines suggère une réalisation au IXe siècle, sans plus de précision, le texte étant trop altéré.
