La restitution proposée dans l’édition critique s’appuie sur les similitudes entre le texte pour Ahkardus et les inscriptions conservées au Musée de Niort mentionnant Ermenbertus et Ermeniardus[1], la formulation construite autour de crimina étant suffisament originale pour que la restitution puisse être assurée. L'écriture, notamment le module des lettres, n'est pas non plus très différente.
Le nom du défunt est attesté à de nombreuses reprises dans le répertoire de M.-Th. Morlet avec des graphies variables[2] : Achardus[3], Acardus[4], Akardus[5], Accardus[6]... Comme le signalaient déjà les éditeurs du Corpus des inscriptions de la France médiévale, le nom apparaît dans le cartulaire de Saint-Maixent au Xe siècle, avec toutefois des graphies différentes à celle que l'on trouve dans l'inscription aujourd'hui conservée à Poitiers. Pour ces raisons, et pour les similitudes paléographiques et linguistiques avec les inscriptions de Saint-Pierre de Melle, ce fragment peut être attribué à la fin du VIIIe ou au début du IXe siècle.