Description générale
Inscription funéraire à caractère
obituaire.
Dalle funéraire. Pierre. Poitiers. Inscription provenant de Poitiers. Découverte en un lieu
indéterminé avant 1811 ; envoyée à Paris, elle fut conservée tout
d'abord au Musée des monuments français, puis dans les réserves
lapidaires de l'abbatiale Saint-Denis avant d'être transfére en 1881 au
Musée de Cluny, où elle est aujourd'hui exposée dans une des salles
lapidaires sous le numéro d’inventaire 11777. Le texte est réparti sur 4
lignes. Champ épigraphique délimité en haut et à gauche par un cadre
doublement tracé ; double réglure entre les lignes 1 et 2, puis simple
réglure pour les autres lignes. Taille de la pierre : 10, 5 x 36, 5 cm.
Inscription complète ; état de conservation : bon. Nº d'inventaire : 11777.
Datation : vers 779 [datation interne
partielle et datation paléographique].
Bibliographie
Lecture d’après l’original vu au Musée national du Moyen Âge en
2003.
Paris, Bibliothèque de l’Institut, archives E. Le Blant, ms. 1723,
« Inscriptions carlovingiennes », p. 5 [dessin] ; Guilhermy, « Premier rapport
», 1857, p. 205
[mention] ; Guilhermy, Inscriptions de la
France, 1873-1877,
t. I, p. 347 [dessin, texte, étude] ; Lasteyrie, « Une inscription
carolingienne », 1881, p. 193-194 [texte] ; Caillet, L’Antiquité classique, 1985, n°43, p. 95-96 [texte,
traduction, photo, étude] ; Treffort, Mémoires carolingiennes, 2007, p. 144 [mention] et
146 [dessin] et
333 [mention].
Description paléographique
L'écriture est élégante et soignée ; formée majoritairement
de capitales épigraphiques romaines de module un peu allongé, elle
comprend également trois
C carrés très étroits, quatre
G à boucle semi-circulaire greffée sur une barre
verticale, un
U (ligne 1) à branche gauche courbée. Hauteur
moyenne des lettres = 2 cm. L’inscription multiplie les conjonctions
et les enclavements de lettres, en particulier aux lignes 2 et 3.
Contraction du second
N de
regnante signalée par un tilde droit au-dessus du
A. Contraction de
clericus
et suspension de
idus signalées par
une lettre barrée. L’absence d’un
R ou de la syllabe [ro]
dans le nom du souverain (ligne 2) est plutôt due à une lacune dans
le texte (en particulier si on suppose une conjonction des lettres
A et
R) qu’à un oubli du lapicide ou à une
abréviation. Aucun signe de ponctuation n’apparaît sur la pierre.