Inscription funéraire à caractère
tumulaire. Support inconnu Composition littéraire à caractère épigraphique ; on n’en
connaît pas de traces matérielles ; on peut même douter de sa
réalisation effective sous forme épigraphique. Datation :
proposée pour la rédaction : fin VIIIe ou début IXe
siècle (avant 804) [datation par identification de l’auteur].
Haec diruta quidem renovavit templa sacerdos Gunduinus magno ductus amore Dei, Iustitiae cultor, vitae melioris amator, providus ingenio, cautus in eloquio.
Reddat in aeternum mitis cui praemia Christus : illius hic corpus pausat in hoc tumulo.
Traduction
Le prêtre Gunduinus rénova ces temples ruinés, Conduit par son grand
amour pour Dieu, Pratiquant la justice, soucieux d’une vie meilleure,
Sagement prévoyant, d’un langage avisé. Que le Christ plein de douceur
lui accorde les récompenses éternelles. Son corps repose ici en ce
tombeau[1].
Commentaire
Cette inscription ne peut manquer de faire écho au texte funéraire composé par
Alcuin pour l'évêque Jean et l'abbé Aper dans lequel il se plaît également à
souligner les travaux de réaménagement de l'espace funéraire commandé par l'abbé
Aton. La description est cependant ici moins précise et on ignore ce que le
poète entend par diruta templa. L'inscription laisse alors davantage de place à
la description des qualités du défunt et aux actions qu'il a pu entreprendre
durant l'exercice de sa charge. Alcuin dresse un portrait tout à fait
conventionnel de Gunduinus puisant pour cela dans un vocabulaire très courant
sous sa plume : ductus amore Dei, justitiae cultor, cautus in eloquio se
retrouvent ainsi à plusieurs reprises dans son œuvre poétique.