Description générale
Inscription funéraire à caractère
tumulaire.
Dalle funéraire. Pierre. Inscription autrefois située dans le mur nord du transept, à
l’intérieur de l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers (elle
était visible à cet endroit jusqu’au milieu du siècle
dernier). Donnée à la Société des antiquaires de l’Ouest en 1854 par le
curé de la paroisse
[1], elle fait aujourd’hui partie
des collections du Musée Sainte-Croix et est exposée dans la salle
lapidaire sous le numéro d’inventaire L. 483 (2004). L’inscription est
tracée sur un bloc de calcaire de 50 x 11 cm ; le champ épigraphique est
délimité par un cadre et réglé pour recevoir trois lignes de texte. Les
réglures simples déterminent un interligne d’une hauteur comprise entre
2, 6 et 2, 3 cm. Sous la troisième ligne, un second texte, sans doute
plus récent, a commencé à être tracé dans une graphie différente
[2]. Inscription complète ; état de
conservation : moyen.
Datation : 976-980 [datation par identification du personnage].
Bibliographie
Lecture établie l’original vu en place en 2008.
Touzé de Longuemar, « Épigraphie du
Haut-Poitou », 1863, p. 178 [dessin, transcription] ; CIFM,
I, n°59, p. 59-61 [texte,
traduction, photo, commentaire, bibliographie
ancienne] ; Treffort, Mémoires
carolingiennes, 2007, p. 153 [photo], p. 295
[commentaire], p. 334 [mention,
bibliographie] ; Jarry, Corpus des inscriptions, 2009, p. 155 [texte et traduction
].
Description paléographique
L'écriture de cette inscription se caractérise par la
domination des lignes droites sur les lignes courbes ; les lettres
carrés constituent ainsi l'écrasante majorité des signes, tracés de
façon tout à fait régulière (le module est légèrement rétréci). On
repère une seule onciale (le premier
U de
vultu). Hauteur moyenne des lettres = 3
cm. Les abréviations concernent exclusivement les
nomina sacra Dominus et
Deus, réduites dans leur forme
traditionnelle et signalées par un tilde droit, à l’exception du mot
adque (mis pour
atque) suspendu par un point virgule
(ligne 5). La disposition relativement harmonieuse du texte n’a donc
pas eu besoin de nombreuses abréviations, mais est sans doute passée
par une bonne préparation de la mise en page et par de très nombreux
enclavements (qui ajoutent encore à la qualité de l'écriture. La
ponctuation semble irrégulière, même si un point médian marque la
césure dans les vers 2, 4 et 5 ; seuls les trois points commençant
les pentamètres sont systématiques.