Cette inscription funéraire est sans doute la plus brève de l’ensemble du corpus, composée seulement de la formule hic requiescit et du nom du défunt. Clermont-Ganneau a interprété l’extrême brièveté de l’épitaphe et surtout l’absence de croix débutant le texte (alors qu’un espace était laissé libre pour la recevoir) ainsi que l’absence de points séparant les mots, comme une marque d’inachèvement. De plus, la localisation de l’épitaphe en haut de la tombe devait laisser la place aux armoiries, à l’instar de la tombe de Philippe d’Aubigny. La gravure aurait été interrompue par un événement majeur. Clermont-Ganneau proposa d’abord la prise de Jérusalem en 1187, puis se ravisa – la ressemblance avec la tombe de Philippe d’Aubigny étant frappante – et proposa une autre date, liée à un événement imprévu : le sac de Jérusalem par les Khwārizmiens, le 23 août 1244. Cette deuxième proposition est la seule en accord avec l’analyse de l’écriture.
Plusieurs personnages en lien avec la Terre Sainte portèrent le nom de Jean de Valenciennes : un vassal apparaît dans les actes du royaume de Jérusalem entre 1149 et 1174 et dans le Livre des Assises de Jean d’Ibelin ; les archéologues britanniques puis israéliens l’ont attribué à un certain Jean de Valence ou Johannes de Valencinus ; le croisé Jean de Valenciennes, mentionné par Joinville dans sa Vie de saint Louis, fut également évoqué, mais comme le souligne Pierre-Vincent Claverie, la carrière de ce chevalier hainuyer reste une énigme : il prit en main la seigneurie de Cayphas, ou Haïfa, plus de dix ans après la prise de Jérusalem par les Khwārizmiens à l’été 1244, mais il finit par disparaître en 1270, sans avoir remis les pieds en Orient. Il apparaît donc impossible qu’il s’agisse de sa pierre tombale.