​ Bourges, ancienne église Saint-Outrille-du-Château ​- ​Inscription de donation ou de fondation d’église  ​  ​


Bourges, ancienne église Saint-Outrille-du-Château ​- ​Inscription de donation ou de fondation d’église

Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. 26, nº67 ​  ​


Description générale

Inscription de donation ou de fondation. 
Inscription disparue. Aucun renseignement n’est parvenu sur la localisation précise du texte, ni sur son support. L’église est aujourd’hui une propriété privée. ​
Datation : XIe-XIIe siècle [datation de la bibliographie].

Bibliographie

Texte d’après Deshoulières.
Deshoulières, Cher, 1932, p. 51 [texte] ; Buhot de Kersers, Statistique monumentale du Cher, t. II, 1977, p. 75 [texte].

Description paléographique

Disposition inconnue.


Édition imitative

HAC ​IN ​HONORE ​DEI ​FECIT ​ROBERTVS ​
HAC ​IN ​HONORE ​DEI ​FECIT ​ROBERTVS ​
HAC ​IN ​HONORE ​DEI ​FECIT ​ROBERTVS ​

Légende

Violet : caractères allographes.


HAC ​IN ​HONORE ​DEI ​FECIT ​ROBERTVS ​

Légende

Bleu : mot abrégé.
Violet : signe d'abréviation.


HAC ​IN ​HONORE ​DEI ​FECIT ​ROBERTVS ​

Légende

Bleu : enclavement.
Orange : conjonction.
Violet : entrelacement.


HACINHONOREDEIFECITROBERTVS

Légende

Représentation des espaces entre les lettres tels qu'ils sont dans l'inscription.
Violet : signalement des figures qui s'interposent avec le texte.



Édition normalisée

Ha{e}c in honore Dei fecit Robertus.

Traduction

Robert a fait cela en l’honneur de Dieu.

Commentaire

Cette courte phrase pose plusieurs difficultés d’interprétation. L’objet de la réalisation n’étant pas spécifié, on ne sait s’il s’agit de l’église elle-même – Robert serait alors le commanditaire de l’inscription et le fondateur de l’église – ou s’il s’agit d’une partie, ou encore du texte épigraphique seul – Robert serait dans ce cas un artisan ou un artiste. Cependant, la formule in honore Dei est rare dans les signatures d’artiste, et elle incite davantage à voir la figure d’un donateur. Au XVIIe siècle, Catherinot, historien du Berry, rapporte une inscription qu’il a lue dans cette église et qui établit qu’elle fut fondée par Robert, personnage inconnu par ailleurs, mais qui ne donne pas la date de fondation. Une dernière hypothèse peut être formulée : hac est peut-être l’adverbe de lieu, il n’y aurait donc pas lieu de rétablir haec, mais le verbe serait alors sans complément d’objet.

La bibliographie propose une datation entre le XIe et le XIIe siècle, certainement par rapport à l’époque de la restauration de l’église. Établissement monastique fondé à l’époque mérovingienne (voir l’introduction de la notice n°70), Saint-Outrille est réformé grâce à l’intervention de l’archevêque Dagbert (987-1013) qui y place des chanoines séculiers ; il est constitué paroisse urbaine de Bourges sans doute dès la fin du XIIe siècle[1].




[1] Péricard J., « Les communautés canoniales en Berry. L’exemple des chapitres Saint-Ursin et Saint-Outrille (XIe-XVIIIe siècle) », dans Collégiales et chanoines dans le centre de la France du Moyen Âge à la Révolution, dir. Anne Massoni, Limoges, 2010, p. 57-80.