Brinay, église Saint-Aignan - Identification de Jérémie dans les peintures murales
Description générale
Identification de personnages.Peintures murales. État de conservation : médiocre. Quatre campagnes de restauration ont été menées de 1976 à 1992. Localisation : église, intérieur, mur ouest du chœur, coté nord, registre supérieur. Les peintures ont été redécouvertes à partir de 1911 par André Humbert. Elles sont protégées au titre des Monuments Historiques (elles ont été classées au titre immeuble le 20/04/1913, référence : PM18000444).
Datation : milieu XIIe siècle [datation archéologique et stylistique des peintures murales, en accord avec les données paléographiques] et restauration au XXe siècle.
Bibliographie
Texte d’après l’original, vérifié sur place le 19 mai 1991 et le 5 novembre 2012.Deshoulières, « Brinay », 1932, p. 349-351 [texte incomplet] ; Deshoulières, Cher , Paris, 1932, p. 58 [texte] ; Deschamps, Thibout, La peinture murale en France, 1951, p. 104 [mention] ; Kupfer, Romanesque Wall Painting in Central France, 1993, p. 106 et fig. 33 [mention et illustration].
Correspondances avec la Base Romane : Brinay, église Saint-Aignan.
Description paléographique
Disposition horizontale sur trois lignes. Lettres blanches sur fond rouge. Écriture capitale, régulière ; module étroit, ductus simple. Les empattements sont très marqués. Le trait diagonal du R est courbe. Absence d’abréviation, de ponctuation et de décor.
Édition imitative
À gauche de la figure assise :
1 IERE
2 MI
2 AS
À gauche de la figure assise :
1 IERE
2 MI
2 AS
Édition normalisée
Jeremias.Traduction
Commentaire
Au mur ouest du chœur quatre prophètes étaient peints au registre supérieur et quatre saints au registre inférieur. Seul Jérémie, nimbé et assis sur un siège ouvragé, est identifié par une inscription ; on peut supposer avec Marcia Kupfer qu’il était entouré des trois autres grands prophètes, Isaïe, Ézéchiel et Daniel. Les prophètes tiennent des phylactères aujourd’hui anépigraphes, mais l’état de dégradation ne permet pas de savoir s’ils portaient une inscription. De manière générale, ce texte épigraphique est le seul conservé de tout l’ensemble peint vers le milieu du XIIe siècle dans le chœur de l’église Saint-Aignan de Brinay, particulièrement le cycle de l’Enfance du Christ et des débuts de sa vie publique, mais en l’état actuel des peintures il est difficile de savoir si d’autres inscriptions, mentions nominatives ou citations bibliques avaient été écrites[1].
[1] Gaborit Fr., « Observations sur l’ensemble peint de l’église Saint-Aignan à Brinay (Cher) : la mise en place des peintures murales » 111e Congrès national des Sociétés savantes , Poitiers, 1986, p. 125-146 ; Kupfer, Romanesque Wall Painting in Central France, 1993, p. 98-119.
