Gui fut le deuxième abbé de Noirlac, entre 1163 et 1167 (selon la Gallia christiana), après Robert, fondateur de l’abbaye qui fut inhumé au seuil du cloître mais dont on ne retrouva pas la sépulture.
Ce texte funéraire à caractère tumulaire est composé seulement de la formule hic jacet suivie du nom du défunt et de son statut. Le numéro d’ordre de l’abbé n’y apparaît pas, contrairement aux épitaphes suivantes. Dans la version de la Gallia christiana, le nom de l’abbé est orthographié avec un W à l’initiale, tandis que dom Estiennot, dont le texte est rapporté par Fr. Deshoulières, écrit Guido. De plus, dans sa copie, le mot abbas était suivi de cerc…. Il est difficile de savoir à quel mot appartiennent ces lettres.
115-132 : Ensemble des inscriptions funéraires de l'abbaye
L’abbaye de Noirlac est une des onze abbayes de Cisterciens implantées dans le Berry. En 1136, une première communauté de douze moines de Clairvaux vient s’installer au lieu-dit « la Maison-Dieu », mais ce n’est que grâce à la donation d’Ebbes de Charenton en 1150, que la construction de l’abbaye commence. Le premier abbé est Robert de Châtillon. L’abbaye prend le nom de Noirlac en 1290.Dix-sept inscriptions funéraires sont connues pour l’abbaye. Seize d’entre elles ont disparu et sont transmises pour la plupart grâce au manuscrit de dom Estiennot, qui a visité les monastères du Berry dans les années 1673-1674. Elles concernent soit des abbés, soit le fondateur du monastère et sa famille proche, soit des membres de l’aristocratie laïque. Un seul fragment d’inscription est conservé ; il a été retrouvé lors de fouilles récentes.
Dom Estiennot a regroupé les inscriptions suivant leur localisation : salle capitulaire, cloître, intérieur de l’église. L’habitude du CIFM est de suivre l’ordre chronologique, le lecteur trouvera donc d’abord les textes concernant les abbés suivant leur numéro d’odre dans la série, puis les inscriptions pour des laïcs suivant leur date de décès. Ces inscriptions sont difficilement datables à partir du seul texte transmis. Toutes les inscriptions sont composées de manière identique : hic jacet (ou jacet), nom et statut du défunt ; puis, à partir du n°121, formule de prière. Deux hypothèses peuvent être formulées : soit elles ont été gravées à chaque décès, au cours des XIIe et XIIIe siècles ; soit il s’agit d’une réalisation en série, faite a posteriori, peut-être au XIVe siècle.