Chalivoy-Milon, église Saint-Sylvain - Mention de l’alpha et l’oméga dans les peintures du Christ en majesté
Corpus des Inscriptions de la France Médiévale, vol. 26, nº136
Description générale
Mention de l’alpha et l’oméga.Peintures murales. Inscription complète. État de conservation : très médiocre. Des restaurations ont été commencées en 1970 et poursuivies à partir de 1977 par l'atelier du restaurateur Baudouin. Inscription conservée in situ. Localisation : intérieur, abside, voûte en cul-de-four. Ces peintures sont protégées au titre des Monuments Historiques (elles ont été classées au titre objet le 01/12/1913, référence : PM18000477).
Datation : deuxième quart du XIIe siècle [par le style des peintures en accord avec l’analyse paléographique].
Bibliographie
Texte cité d’après l’original vu en place le 18 mai 1991 et le 12 juin 2012.Buhot de Kersers, Statistique monumentale du Cher, t. VI, 1977, p. 72 [texte] ; Franzé, « Une œuvre de la Renaissance du XIIe siècle : les peintures de Chalivoy-Milon », 2010, p. 163 [mention].
Description paléographique
Disposition horizontale (lettres isolées). Lettres rouges sur fond jaune. Écriture capitale de module étroit. La traverse du A est en diagonale montante, la deuxième haste est redoublée.
Édition imitative
De part et d'autre du Christ en majesté, au niveau des épaules :
A / Ω
De part et d'autre du Christ en majesté, au niveau des épaules :
A / Ω
Édition normalisée
Alpha. Omega.Traduction
Alpha, oméga.
Commentaire
Ces lettres, première et dernière de l’alphabet grec, sont un renvoi aux citations du livre de l’Apocalypse[1], et signifient que le Christ est le début et la fin du monde. Comme dans tous les cas où l’alpha et l’oméga accompagnent le Christ en majesté, il faut également considérer ces deux lettres comme un complément dans la création d’un type iconographique particulier (avec le livre et la main levée)[2].
136-140 : Ensemble des inscriptions peintes
Le prieuré de Chalivoy-Milon était une possession de l’abbaye bénédictine de Saint-Sulpice de Bourges dès le IXe siècle. Primitivement dédiée à saint Sulpice, la dédicace de l’église évolue en 1127, date à laquelle elle est placée sous le patronage de la Vierge et de saint Sylvain, et sert à la fois au culte paroissial et monastique. L’église possède un vaste ensemble de peintures murales datées du second quart du XIIe siècle, ornant principalement le chœur et l’abside, c’est-à-dire l’espace monastique. La nef porte encore quelques traces de décor.
