Lecture de Mgr C. Chevalier dans sa typographie originelle :
SVB HoC CaeSPite… ODo ? Ve… STVDIo CvNCTorum
Le vocabulaire utilisé dans la formule initiale sub hoc cespite montre une certaine recherche poétique, mais sans versification réelle du texte. Elle est relativement originale, même si on trouve cespite utilisé dans divers textes littéraires. Le terme de cespes, cespitis, est ainsi utilisé dans la poésie funéraire contemporaine, par exemple dans les deux épitaphes littéraires d’Ardo dans deux vers différents, Exiguus meritis, vili de cespite tectus et Qui jacet objectus vili de cespite tectus[3], dans celle d’Otdunda rédigée par Raban Maur, Cespite contecta hic condita rite jacet[4] ou encore celle de Riculf, evêque de Mayence mort en 813, Hic modo me conclaudit cespite tellus[5]. Parmi les inscriptions lapidaires, on doit signaler une formule proche, Cespite sub duro, en usage en Catalogne au début du Xe siècle (Barcelone, Gérone et Sacosta[6]). En revanche, on ne peut retenir l’hypothèse – prudente – énoncée par Mgr C. Chevalier selon laquelle les deux lettres od formeraient le début du nom Odo. On peut tout aussi bien avoir là une partie d’un mot quelconque (quod, modo…) ou d’un nom propre (Rodbertus, Theodbertus…), voire la fin d’un mot et le début d’un autre non séparé par un espace en scriptio continua.
Mgr C. Chevalier plaçait cette inscription au IXe siècle, datation que la description sommaire de la pierre ne contredit pas, sans qu’on puisse préciser davantage.